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Pourvu que l'on sache seulement qu'elles sont entendues comme fausses. Non! car une proposition est vraie si les états de choses sont tels que nous le disons par son moyen; et si par « p » nous voulons dire ~p, et qu'il en soit ainsi que nous le disons, « p » est alors, dans la nouvelle conception, une proposition vraie et non une fausse. | Pourvu que l'on sache seulement qu'elles sont entendues comme fausses. Non! car une proposition est vraie si les états de choses sont tels que nous le disons par son moyen; et si par « p » nous voulons dire ~p, et qu'il en soit ainsi que nous le disons, « p » est alors, dans la nouvelle conception, une proposition vraie et non une fausse. | ||
'''4.0621''' Mais que les signes « p » et « p » puissent dire la même chose est important. Car cela montre que, dans la réalité, rien ne correspond au signe «~». | '''4.0621''' Mais que les signes « p » et « p » puissent dire la même chose est important. Car cela montre que, dans la réalité, rien ne correspond au signe « ~ ». | ||
Que dans une proposition la négation apparaisse ne caractérise encore pas son sens (~~p = p). | Que dans une proposition la négation apparaisse ne caractérise encore pas son sens (~~p = p). | ||
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Car chaque variable figure une forme constante, que possèdent toutes ses valeurs, et qui peut être conçue comme leur propriété formelle. | Car chaque variable figure une forme constante, que possèdent toutes ses valeurs, et qui peut être conçue comme leur propriété formelle. | ||
'''4.1272''' Ainsi le nom variable | '''4.1272''' Ainsi le nom variable « x » est le signe propre du pseudo-concept ''objet''. | ||
Chaque fois que le mot « objet » (« chose », « entité », etc.) est correctement employé, il est exprimé dans l'idéographie par le moyen du nom variable. | Chaque fois que le mot « objet » (« chose », « entité », etc.) est correctement employé, il est exprimé dans l'idéographie par le moyen du nom variable. | ||
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'''4.44''' Le signe qui naît de l'adjonction de la marque « V » et des possibilités de vérité est un signe propositionnel. | '''4.44''' Le signe qui naît de l'adjonction de la marque « V » et des possibilités de vérité est un signe propositionnel. | ||
'''4.441''' Il est clair qu'au complexe des signes | '''4.441''' Il est clair qu'au complexe des signes « F » et « V » aucun objet (ou complexe d'objets) ne correspond; pas plus qu'aux traits horizontaux ou aux traits verticaux ou aux parenthèses. – Il n'y a pas d'« objets logiques ». | ||
Il en est naturellement de même pour tous les signes qui expriment la même chose que les schémas des « V » et des « F ». | Il en est naturellement de même pour tous les signes qui expriment la même chose que les schémas des « V » et des « F ». | ||
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est un signe propositionnel. | est un signe propositionnel. | ||
(Le « signe de jugement » frégéen «<math>\vdash</math>» est dépourvu de signification logique; il montre simplement chez Frege (et Russell) que ces auteurs tiennent pour vraies les propositions ainsi désignées. «<math>\vdash</math>» n'appartient donc pas davantage à la construction propositionnelle que, par exemple, son numéro. Il n'est pas possible qu'une proposition dise d'elle-même qu'elle est vraie.) | (Le « signe de jugement » frégéen « <math>\vdash</math> » est dépourvu de signification logique; il montre simplement chez Frege (et Russell) que ces auteurs tiennent pour vraies les propositions ainsi désignées. « <math>\vdash</math> » n'appartient donc pas davantage à la construction propositionnelle que, par exemple, son numéro. Il n'est pas possible qu'une proposition dise d'elle-même qu'elle est vraie.) | ||
Si la suite des possibilités de vérité dans le schéma est une fois pour toute fixée par une règle de combinaison, la dernière colonne suffit à exprimer les conditions de vérité. En écrivant cette colonne sous forme de ligne, le signe propositionnel devient : « (VV–V) (p,q) » ou plus clairement : « (VVFV) (p,q) ». (Le nombre des places dans les parenthèses de gauche est déterminé par le nombre des membres dans celles de droite.) | Si la suite des possibilités de vérité dans le schéma est une fois pour toute fixée par une règle de combinaison, la dernière colonne suffit à exprimer les conditions de vérité. En écrivant cette colonne sous forme de ligne, le signe propositionnel devient : « (VV–V) (p,q) » ou plus clairement : « (VVFV) (p,q) ». (Le nombre des places dans les parenthèses de gauche est déterminé par le nombre des membres dans celles de droite.) | ||
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'''5.253''' Une opération peut inverser l'effet d'une autre opération. Les opérations peuvent mutuellement s'annuler. | '''5.253''' Une opération peut inverser l'effet d'une autre opération. Les opérations peuvent mutuellement s'annuler. | ||
'''5.254''' Une opération peut disparaître (par exemple la négation dans «~~ | '''5.254''' Une opération peut disparaître (par exemple la négation dans « ~~p » : ~~p = p). | ||
'''5.3''' Toutes les propositions sont les résultats d'opérations de vérité sur des propositions élémentaires. | '''5.3''' Toutes les propositions sont les résultats d'opérations de vérité sur des propositions élémentaires. | ||
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Et s'il y avait un objet nommé « ~ », « ~~p » devrait dire autre chose que « p ». Car l'une des deux propositions traiterait justement de ~, et l'autre point. | Et s'il y avait un objet nommé « ~ », « ~~p » devrait dire autre chose que « p ». Car l'une des deux propositions traiterait justement de ~, et l'autre point. | ||
'''5.441''' Cette disparition des constantes logiques apparentes intervient encore avec «~(∃x) . ~ | '''5.441''' Cette disparition des constantes logiques apparentes intervient encore avec « ~(∃x) . ~fx » qui dit la même chose que « (x) . fx », ou « (∃x) . fx. x=a » la même chose que « fa ». | ||
'''5.442''' Quand une proposition nous est donnée, sont aussi donnés, ''avec elle'', les résultats de toutes les opérations de vérité qui la prennent pour base. | '''5.442''' Quand une proposition nous est donnée, sont aussi donnés, ''avec elle'', les résultats de toutes les opérations de vérité qui la prennent pour base. | ||
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'''5.512''' « ~p » est vraie si « p » est fausse. Par conséquent, dans la proposition vraie « ~p », « p » est une proposition fausse. Comment le trait « ~ » peut-il la rendre conforme à la réalité? Ce qui nie dans « ~p » ce n'est pas le « ~ », mais ce qui est commun à tous les signes de cette notation qui nient p. | '''5.512''' « ~p » est vraie si « p » est fausse. Par conséquent, dans la proposition vraie « ~p », « p » est une proposition fausse. Comment le trait « ~ » peut-il la rendre conforme à la réalité? Ce qui nie dans « ~p » ce n'est pas le « ~ », mais ce qui est commun à tous les signes de cette notation qui nient p. | ||
<nowiki>Et par conséquent la règle commune selon laquelle sont construits « ~ | <nowiki>Et par conséquent la règle commune selon laquelle sont construits « ~ p », « ~~~p », « ~p ∨ ~p », « ~p . ~p », etc. (</nowiki>''ad inf''.). Et ce qui est commun est le reflet répété de la négation. | ||
'''5.513''' On pourrait dire : ce qui est commun à tous les symboles qui affirment à la fois p et q, c'est la proposition « p . q ». Ce qui est commun à tous les symboles qui affirment p ou q, c'est la proposition « p ∨ q ». | '''5.513''' On pourrait dire : ce qui est commun à tous les symboles qui affirment à la fois p et q, c'est la proposition « p . q ». Ce qui est commun à tous les symboles qui affirment p ou q, c'est la proposition « p ∨ q ». | ||
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'''5.5321''' Au lieu de « (x) : fx ⊃ x = a », nous écrivons donc par exemple « (∃x) . fx . ⊃ . fa : ~(∃x,y) . fx . fy ». | '''5.5321''' Au lieu de « (x) : fx ⊃ x = a », nous écrivons donc par exemple « (∃x) . fx . ⊃ . fa : ~(∃x,y) . fx . fy ». | ||
Et la proposition : « Il y a seulement un x qui satisfait f( )» se formule : « (∃x) . fx : ~(∃x,y) . fx . fy ». | Et la proposition : « Il y a seulement un x qui satisfait f( ) » se formule : « (∃x) . fx : ~(∃x,y) . fx . fy ». | ||
'''5.533''' Le signe d'égalité n'est donc pas un élément essentiel de l'idéographie. | '''5.533''' Le signe d'égalité n'est donc pas un élément essentiel de l'idéographie. | ||
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'''6.1221''' Si, par exemple, des deux propositions « p » et « q » dans leur connexion « p ⊃ q » une tautologie résulte, il est alors clair que q suit de p. | '''6.1221''' Si, par exemple, des deux propositions « p » et « q » dans leur connexion « p ⊃ q » une tautologie résulte, il est alors clair que q suit de p. | ||
Que par exemple « q » suive de « p ⊃ q . p » nous le voyons sur ces deux propositions mêmes, en les liant dans « p ⊃ q . p : ⊃ : | Que par exemple « q » suive de « p ⊃ q . p » nous le voyons sur ces deux propositions mêmes, en les liant dans « p ⊃ q . p : ⊃ : q », et montrant alors que c'est là une tautologie. | ||
'''6.1222''' Cela éclaire la question : pourquoi les propositions logiques ne peuvent-elles être confirmées par l'expérience, pas plus que par l'expérience elles ne peuvent être réfutées. Non seulement une proposition de la logique ne peut être réfutée par aucune expérience possible, mais encore elle ne peut être confirmée par aucune. | '''6.1222''' Cela éclaire la question : pourquoi les propositions logiques ne peuvent-elles être confirmées par l'expérience, pas plus que par l'expérience elles ne peuvent être réfutées. Non seulement une proposition de la logique ne peut être réfutée par aucune expérience possible, mais encore elle ne peut être confirmée par aucune. |